ENTRETIENS DE RECRUTEMENT DANS UN MONDE
“POST COVID” :
5 CONSEILS POUR PRENDRE L’AVANTAGE
Avec la rentrée, des envies de changements vous sont peut-être venues à l’esprit. Si la période estivale vous a donné des idées de nouveau job, cet article est fait pour vous.
Dans un contexte économique et social bouleversé par la Covid, c’est l’ère du ‘mixte’ qui se met en place en passant sans cesse du présentiel au virtuel. On est parfois au bureau, mais encore très souvent derrière son écran d’ordinateur chez soi.
Le déroulement des entretiens d’embauche n’échappe pas à ces évolutions, c’est pourquoi Think Manners, entreprise dédiée à l’étiquette en général et à la Business étiquette en particulier, vous livre 5 clés pour appréhender ces changements avec sérénité :
– comprendre la culture de l’entreprise que vous souhaitez rejoindre,
– faire une bonne première impression,
– savoir se présenter,
– connaître les règles pour les entretiens online,
– intégrer la notion de différence culturelle.
Il sera alors plus simple de se démarquer positivement pour décrocher le job dont vous rêviez cet été !
1- La règle d’or : se sentir à l’aise avec la culture d’entreprise
De quoi s’agit-il ?
Quel que soit le format de l’entretien qui vous attend, une seule chose compte : si vous décrochez le job, pensez-vous que vous vous sentirez à l’aise dans ce nouvel environnement ? Pour le savoir, il faut connaître la fameuse notion de culture d’entreprise.
Une simple description de poste ne suffit pas à donner une image réaliste de ce que sera votre vie dans cette future entreprise.
Parmi les éléments qui façonnent la culture d’une entreprise il y a bien sûr son histoire, sa raison d’être mais aussi les valeurs qu’elle défend. Toutes ces notions sont le plus souvent largement partagées sur le site de l’entreprise que vous convoitez et il est donc important de le consulter pour valider que vous serez en adéquation avec ces valeurs.
Le dress code
Un autre aspect de la culture d’une entreprise, c’est le dress code au travail. Il correspond à l’ambiance général que les leaders veulent créer.
Par exemple, dans une ambiance plutôt détendue, sans horaires fixes, où l’on valorise l’autonomie et où il y a peu de pression sur l’apparence : porter un T-shirt sera sans doute suffisant.
En revanche, dans une ambiance plus formelle où la volonté de paraître sérieux et crédible s’impose, on accordera plus d’importance à l’apparence : le costume ou le tailleur sera probablement la norme.
Si vous êtes à l’aise avec la culture de l’entreprise, vous serez aussi à l’aise avec son dress code et vous n’aurez pas besoin de vous « conformer », cela sera naturel pour vous car en ligne avec vos valeurs.
Sinon, c’est peut-être le signe que cette entreprise n’est pas faite pour vous : à vérifier avant de passer un entretien pour choisir la bonne tenue et débuter la rencontre sur de bonnes bases.
2 - Comment faire une bonne première impression - en ligne ou en présentiel ?
On a très peu de temps pour faire une bonne impression, comme le rappelle la citation de David Swanson : « Vous n’aurez jamais une deuxième chance de faire une bonne première impression. »
Le temps d’attention d’autrui est en effet très limité.
Il va donc falloir prêter attention en amont à ce qui va vous aider à faire bonne impression rapidement.
Attitude positive
Essayez de toujours maintenir une attitude positive en gardant le sourire en toutes circonstances et en montrant ainsi un visage serein et aimable. Cela suffit la plupart du temps à faire redescendre la tension et à apaiser les relations. C’est d’autant plus vrai quand le zoom d’une caméra détaille en direct la plus fine de vos expressions !
Focus sur le regard
Regarder son interlocuteur dans les yeux montre que vous l’écoutez. Cela vous aide également à mieux écouter, en offrant un point de focalisation qui facilite la concentration.
Ce soin porté à votre interlocuteur donne la preuve qu’il compte pour vous, que ce qu’il vous dit vous intéresse et que vous y prêtez toute l’attention nécessaire.
En vidéo, le regard est plus que jamais votre allié ! Mais sachez l’utiliser au mieux.
Attention toutefois : certaines cultures (pays arabes, Asie) ont pour habitude justement de ne pas fixer leur interlocuteur dans les yeux, en signe de respect. C’est une forme de déférence.
Cela peut donc entraîner un certain nombre de quiproquos entre un Occidental qui cherchera le regard de son interlocuteur, le fixera et un Asiatique qui au contraire l’évitera.
Une difficulté supplémentaire, liée au fonctionnement des réunions virtuelles ne vous aura sans doute pas échappée : où regarder pour être sûr que l’on regarde les gens dans les yeux ?
Dans ce cas de figure la règle la plus simple est de regarder la caméra. Plus facile à dire qu’à faire bien sûr, aussi dites-vous que l’œil de cette caméra remplace celui de votre interlocuteur, ainsi vous penserez à le regarder.
Le langage du corps
Il est assez simple de parvenir à décoder nos pensées, nos émotions ou nos intentions à travers les éléments non verbaux de notre communication. C’est ce que l’on nomme le langage du corps ou plus savamment la synergologie.
Face à son écran ce seront principalement les yeux, les bras et les mains qui véhiculeront nos émotions.
Ainsi, un bon menteur vous regardera dans les yeux, a contrario une personne gênée de ne pas dire toute la vérité aura beaucoup plus de mal à maintenir le contact visuel avec vous.
Voici quelques attitudes très faciles à interpréter par vos interlocuteurs de l’autre côté de l’écran :
– tenir sa tête entre ses mains montre à quel point on est détaché et peu impliqué,
– montrer sa colère en fronçant le front,
– montrer son ennui en gigotant sur sa chaise,
– prendre un peu les gens de haut en formant un V avec ses doigts et en pointant ses mains vers le haut. On veut ainsi montrer sa supériorité,
– passer la main dans ses cheveux pour replacer une mèche et pouvoir se recentrer, s’ancrer dans son propos.
3- Savoir se présenter : l’elevator speech
Pour réussir les 5 premières minutes d’un entretien, il est absolument nécessaire de savoir bien se présenter. Pour cela le fameux elevator speech est un outil très puissant pour se présenter en quelques phrases.
Mais ces quelques lignes ne s’improvisent pas. Quelques étapes clés sont à suivre pour rédiger Le speech gagnant :
Bien connaître son objectif
Il s’agit de dire aux autres qui l’on est, mais aussi de se le dire à soi-même !
Pensez donc à vous poser des questions sur :
– les objectifs que vous voulez vraiment atteindre,
– votre parcours et vos motivations,
– la meilleure façon de formaliser vos pensées.
Faire le tri
Débutez en ne vous interdisant rien, écrivez tout ce que vous voulez dire. Soyez le plus exhaustif possible pour ne rien oublier et n’ayez pas peur de détailler à ce stade avec exemples à l’appui.
Puis, reprendre ses notes et sélectionner les éléments les plus pertinents selon vous, pour répondre à la question posée. Posez-vous des questions du style : dois-je mentionner ce projet particulier pour prouver mon intérêt pour ce poste ? Si ce n’est pas le cas, éliminez de la liste cet élément.
Cas particulier de la ‘self vidéo’
En raison des contraintes liées à la Covid et des difficultés à rencontrer des personnes en face-à-face, il est de plus en plus fréquent qu’un recruteur demande, en guise de premier entretien, que vous enregistriez vous-même une petite vidéo pour vous présenter. Si cette vidéo est concluante, alors le recruteur vous fera venir pour un entretien en présentiel. Cela renforce encore l’importance d’avoir bien préparé son elevator speech.
=> pour travailler l’elevator speech en détail, suivez le lien vers le guide pratique que je viens de publier sur le sujet :
4- Focus sur les grandes règles à respecter dans le monde virtuel
Que vous ayez votre premier entretien sur Zoom ou que vous enregistriez une ‘self-vidéo’, les règles de ces réunions virtuelles restent les mêmes.
Attention au background
En termes d’apparence, la particularité des visioconférences est que l’on ne voit que votre buste et l’arrière-plan.
Attention donc au décor derrière vous : faites en sorte qu’il soit plutôt neutre, sauf s’il y a une intention, par exemple un objet ou une photo en relation avec un projet ou une expérience.
Dans ce cas il faut être prêt à pouvoir en parler de façon adaptée.
Les arrières plans proposés par les providers sont aussi possibles, mais sont moins personnels et souvent connus. Ils ont toutefois l’avantage de régler la question de la lumière, des faux jours …
Enfin, attention à sa tenue (le haut que vous porterez). Il est à choisir en fonction de la culture d’entreprise (comme on l’a vu plus haut) mais aussi en fonction du fond.
Être au calme
Essayez de trouver un endroit le plus au calme possible, de vous organiser à l’avance pour faire garder les enfants si nécessaire. Un environnement calme favorise la sérénité et la présence. Anticiper l’organisation est important pour se donner toutes les chances le jour J d’être à 100% dans le moment.
La posture
Vient ensuite La posture.
Se tenir droit, avoir les épaules en arrière, participent du travail sur son image de marque. Cela véhicule une impression d’autorité naturelle, d’assurance, cela vous place en position de force.
Sourire fait aussi partie de la posture on l’a vu : il montre votre bonne volonté, cela peut aider à détendre l’atmosphère.
Devant la caméra, on ne voit que votre buste, être bien positionné, pas avachi et souriant est d’autant plus important.
5- Que faire des différences culturelles ?
Pour faire fonctionner des équipes de travail avec des collaborateurs aux origines diverses en respectant le principe fondamental de l’inclusion, il est absolument nécessaire de s’intéresser aux enjeux des différences culturelles.
Ici on pense aux valeurs profondément ancrées dans la culture d’origine de chacun et qui font qu’un français réagira différemment d’un belge ou d’un néerlandais dans une situation précise.
Voici deux exemples :
Le rapport à la hiérarchie
Cette dimension culturelle analyse la place du statut dans la configuration d’une société et par extension, d’une équipe de travail.
Dans certaines cultures, la place de chacun doit être établie avec précision. Il y a ceux qui décident, dirigent et ceux qui exécutent. Dans ce type de sociétés très hiérarchisées on attend du chef qu’il donne des instructions claires et il ne viendrait pas à l’esprit des participants à une réunion par exemple de contredire les directives.
Au contraire, dans des cultures plus égalitaires, il y a un responsable parce qu’il en faut bien un, mais il peut être challengé. Il s’attend d’ailleurs à l’être, et serait surpris si ses collègues ne lui faisaient pas part de leur avis.
On voit sur le graphe ci-dessus que la Belgique et la France sont des sociétés très attachées à la notion de hiérarchie. Les Pays-Bas ou la Grande-Bretagne ne le sont presque pas. Cela est très intéressant à avoir en tête lors de vos entretiens pour mieux appréhender les réactions d’un recruteur ou de futurs collaborateurs.
Le rapport au risque
Deuxième exemple : la notion de risque.
Comment prendre des décisions lorsque les circonstances sont incertaines ?
L’important est-il d’obtenir des résultats et de les obtenir rapidement si possible, ou bien faut-il avoir un agenda clair, se poser beaucoup de questions pour être sûr, et privilégier la qualité avant tout ?
Le besoin plus ou moins prononcé pour un individu d’évoluer dans un environnement dit certain guidera les réponses à ces différentes questions.
Dans une culture qui n’apprécie pas d’évoluer dans des environnements incertains on retrouve des caractéristiques comme un plus grand besoin de lois, de règles, de structure, de planification. Même si certaines règles sont absurdes, elles existent et c’est rassurant.
Au contraire, dans une culture qui accepte plus volontiers la notion d’incertitude on n’établit des règles que pour ce qu’il est absolument nécessaire de contrôler.
Là encore, Belgique et France sont ensemble du côté de l’aversion au risque, alors que la Grande-Bretagne et les Pays-Bas sont des sociétés où les environnements plus incertains ne font pas peur, au contraire.
Pour conclure
Culture d’entreprise, bonne première impression, elevator speech, soin apporté aux réunions virtuelles et compréhension des différences culturelles sont des piliers dans la réussite d’entretiens d’embauche où la concurrence fait rage.
Bien appréhender ces éléments peut faire la différence et vous donner l’avantage qui vous fera sortir du lot et vous aidera à décrocher le job dont vous rêviez cet été !